Rien n’arrête le marché immobilier en Israël où les prix ont presque doublé en 10 ans ! L’Etat hébreu est le pays qui a vu ses prix immobiliers moyens augmenter le plus au cours de la dernière décennie, avec une hausse incroyable de 345,7% et sans grande surprise c’est la ville de Tel Aviv qui reste la plus prisée et la plus chère de tout le pays. Face à une telle inflation immobilière, la Banque d’Israël tente de mettre en place des mesures pour freiner cette flambée des prix et donner la priorité aux jeunes couples. 

Des prix à la location qui pointent à la hausse 

Le marché immobilier à Tel Aviv a certes connu une perte de vitesse, au cours du premier confinement, durant la seconde quinzaine de mars avec une baisse globale d’environ 15% du coût moyen des loyers, avant d’augmenter à nouveau à partir de début avril et d’atteindre des sommets. Cette baisse a été en partie liée à l’afflux des appartements autrefois proposés sur le marché des locations saisonnières, tels que les AirBNB et autres appart’hôtels ainsi que les pertes d’emplois qui ont poussé de nombreux locataires à quitter la ville. Dans les faits, les logements disponibles à la location ont augmenté de 61% entre avril 2020 et l’été 2020, où le loyer moyen d’un appartement est passé de 5950 nis à 5450 nis / mois. Des chiffres qui sont bien remontés depuis, où le prix moyen d’un simple studio à la location à Tel Aviv est de 4000 nis soit le double de Haïfa. Quant au centre de Tel Aviv, pour un deux pièces il faut compter pas moins de 6000 nis, un trois pièces 7500 nis, un quatre pièces 8500 nis et un cinq pièces au bas mot 10 000 nis. 

L’engouement pour l’immobilier à l’achat 

Face à l’augmentation constante des prix à la location, nombreux sont ceux qui se tournent vers l’immobilier à l’achat. Pour pouvoir faire l’acquisition d’un bien, il existe deux options : soit bénéficier d’une aide familiale (généralement les parents) pour compléter l’apport personnel, soit choisir de faire levier à partir d’un bien déjà acquis. C’est d’ailleurs cette solution qui est le plus souvent plébiscitée par les investisseurs, qui préfèrent hypothéquer l’actuelle jusqu’à sa vente. 

La frénésie des prêts hypothécaires 

La valeur des prêts hypothécaires contractés en août 2021 en Israël s’est élevée à 11,9 milliards de nis, dépassant le précédent record mensuel de 11,6 milliards de nis établi en juin. Un total de plus de 100 milliards de nis d’hypothèques devrait être pris en 2021, contre 78 milliards de nis l’année dernière, qui était une année record. 

Devant de tels chiffres, des mesures ont été prises pour refroidir le marché hypothécaire qui est en surchauffe. 

Un nouveau projet de loi lancé par la Banque Centrale d’Israël 

De nos jours, il existe déjà une limite d’emprunt sur une résidence secondaire. Si un résident israélien peut emprunter jusqu’à 75% de la valeur du bien pour l’achat de sa résidence principale, il ne peut pas emprunter plus de 50% de la valeur pour une résidence secondaire. En revanche, jusqu’à présent il pouvait apporter 50% de capital à l’achat en hypothéquant sa résidence principale. Désormais avec l’entrée en vigueur de la nouvelle réforme du financement des appartements à l’investissement, le capital d’apport ne pourra pas venir d’un emprunt hypothécaire sur le premier bien et devra faire l’objet d’un prêt annexe. 

Cette nouvelle loi va, espérons-le, freiner l’augmentation exponentielle du prix de l’immobilier et donner ainsi la priorité aux primo-accédants. 

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